Avec leurs mains dessus leurs têtes…..
L’automobiliste ou le passant pressé ne verra pas le panneau indiquant le départ du chemin qui s’élève sur les pentes raides du Pech à Foix.
Lacets après lacets, le panorama se découvre et Richard, notre guide, fait la lecture du paysage: mosaïques des tuiles de la ville ancienne lovée autour du château, dans la plaine les quartiers plus récents et l’Arget qui coule au pied du Saint Sauveur.
Peu à peu les constructions en pierre sèche se révèlent à nous : murets, abris.
Et plusieurs questions se posent.
D’abord, qu’est que la « pierre sèche » ?
C’est une technique qui consiste à assembler des pierres sans aucun mortier ni liant. Elle requiert un réel savoir-faire fondé sur la maîtrise de l’agencement des pierres qui garantit la tenue et la stabilité de l’ouvrage dans le temps. Cette mise en œuvre exige une grande rigueur. Elle ne s’improvise pas. Elle est l’œuvre des « muraillers ».
Ensuite pourquoi vouloir arracher à la pente ces quelques arpents de terre ? pour les cultures vivrières telles que pommes de terre, céréales, arbres fruitiers, ou vignes.
Mais progressivement, ces terrasses sont tombées en abandon.
Il a fallu tout l’enthousiasme et la volonté de quelques passionnés du petit patrimoine bâti pour que la végétation ne reprenne pas trop ses droits.
Ainsi est né le projet »Mille et une terrasses d’Ariège » pour le plus grand plaisir des visiteurs qui peuvent se rendre compte du travail colossal fait par leurs ancêtres et rendre hommage à tous ces hommes qui pierre sur pierre avec un sens de l’équilibre et de l’efficacité ont construit ces murs atteignant parfois jusqu’à plus de trois mètres de haut.
Si vous cherchez un point de visite n’hésitez pas : cette courte balade sur ce magnifique belvédère sera un enchantement.