Expedition Glacier d’Arcouzan 01 10 2016


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Situé sur la face Nord-Est du Valier, le glacier d’Arcouzan est le plus isolé et le plus oriental de la chaîne des Pyrénées. En 2011 une collaboration entre le PNR PA, l’association des Amis du Parc, l’association Moraine et le magazine l’Ariégeois a engagé un suivi du glacier. Avec l’aide de 2 ânes, la première expédition s’est élancée le 30 septembre du parking de Mont Ner au-dessus du lac de Bethmale en direction de la cabane des Espugues pour y passer la nuit avant d’atteindre le lendemain l’étang de Cruzous et le col du Valiérat où les « spécialistes » ont préparé la descente pour une première étude du glacier.
Les années suivantes les expéditions partiront par la vallée du Ribérot pour gagner le refuge des Estagnous camp de base habituel.
La cinquième expédition a eu lieu le 1er octobre 2016. Elle a réuni une vingtaine de personnes, membres du PNR, bénévoles des Amis du Parc,guides, glaciologues, géomètres, hydrogéologue et journalistes ( préparation d’un reportage pour l’émission « des racines et des ailes » )
Après la nuit passée aux Estagnous, le groupe a rejoint au lever du jour le col de Pécouch puis le long passage dans les éboulis au pied de la face Ouest avant d’arriver au col du Valiérat sur la crête des Antiques. Là, une dizaine de membres s’est préparée à descendre pour effectuer de nombreuses mesures sur le glacier, le reste de l’expédition restant en surveillance sur la crête.
En fin d’après-midi le groupe est redescendu par le même itinéraire jusqu’au refuge pour y passer une deuxième nuit réparatrice. Le lendemain, c’est après un excellent repas concocté par Bernard Fraisse chef de la maison du Valier que les « expéditionnaires » se sont séparés en prenant rendez-vous dans 2 ans pour de nouvelles mesures.
En attendant, pour cette année, les résultats et les conclusions des spécialistes, il était le seul glacier des Pyrénées à s’être étendu : 1,8 ha en 2011 contre 2,2 ha en 2013, avec une épaisseur estimée à 25 mètres en moyenne.
Pour Alain Mangin hydrogéologue et président du conseil scientifique du Parc : « ce petit glacier est idéalement situé, dans un ravin prononcé, à l’abri du rayonnement solaire. Il est surtout alimenté régulièrement par les avalanches. Par contre si le déversoir continu à se dégager, le mouvement du glacier risque de s’accélérer et à terme de le faire disparaître » A méditer…

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